LA PECHE AU MAHIMAHI

LA PECHE AU MAHIMAHI 
On le nomme mahimahi dans le Pacifique, qui signifie « fort », « puissant », en hawaiien. 
Mais il est présent dans toutes les mers tropicales du globe. 
Les scientifiques l’ont baptisé Dorade Coryphène, les anglophones le nomment dolphinfish en 
raison de sa ressemblance avec le dauphin ; les Espagnols dorado, le poisson doré, pour faire 
honneur à ses magnifiques reflets. 
Ce grand poisson du large aux couleurs éclatantes de bleu profond, de jaune d’or et de vert 
peut atteindre les deux mètres et peser jusqu'à 40 kilos. Il fait partie des poissons qui ont le 
plus rapide développement. 
Son corps long et aérodynamique lui permet d’atteindre des vitesses de 50 nœuds et de jaillir 
de l’eau en bonds impressionnants. Le mâle est reconnaissable à son front bombé et à sa taille 
légèrement supérieure à celle de la femelle. Tous deux ont une espérance de vie de trois ou 
quatre années. C’est un grand carnivore, il pourchasse les maquereaux, les calamars et les 
poissons volants mais se nourrit aussi de plancton et de crustacés. 
La pêche au mahimahi est très populaire en Polynésie et chaque spécialiste a son secret. On 
peut les harponner ou les attraper à la traîne, mais quel que soit le procédé, le souvenir d'une 
partie de pêche est toujours intense. 
Tout commence par l’observation du ciel. Il faut repérer un oiseau qui lui, a vu le poisson et 
attend qu'il se nourrisse pour dévorer les restes de son repas. 
Le mahimahi est un poisson qui se déplace en surface, seul et rarement en couple. Munissez 
vous de lunettes polarisées et vous verrez sa silhouette électrique sous l'eau. 
Une fois repéré, les lignes sont jetées et les leurres tournoient dans les vagues. Quand le 
poisson est pris, il fait de fantastiques sauts hors de l’eau et tente de se détacher. Le mahimahi 
est un poisson qui lutte jusqu’à la limite de ses forces. Il se sert de sa prodigieuse capacité 
d’accélération pour disparaître sous la surface et de sa puissante détente pour faire des bonds 
et se débarrasser de l’hameçon. 
 
L’adresse du pécheur et la dextérité du barreur sont les seules garanties de réussite, car le 
combat exténuant peut durer plus d'une heure. 
 
Du coté des hommes, l'atout maître est le légendaire poti marara, littéralement "speed boat 
pour poissons volants", un bateau inventé à Tahiti, unique au monde, dont la rapidité et la 
maniabilité assure depuis des décennies de fructueuses parties de pêche aux amateurs. 
 
Au harpon, le combat est encore plus spectaculaire. Le pêcheur manie son bateau d'une seule 
main à l'aide d'une sorte de manche à balai, comme un avion. Il s'agit pour lui de mettre la 
dorade du coté où il tient le harpon, le long de son bateau. Commence alors un long combat 
fait de changements de vitesses et de caps qui met les passagers à rude épreuve ! Enfin le 
harpon est lancé. L'épreuve de force consiste ensuite à ramener un trophée grand comme le pêcheur à bord de l'embarcation ! 
 
Une fois hors de l’eau, le mahimahi va perdre rapidement ses merveilleuses couleurs. Le 
peintre ou le photographe n’auront que quelques minutes pour immortaliser les teintes 
sublimes du poisson, que déjà ils devront céder la place au cuisinier, car le mahimahi est un 
met de choix pour tous les gastronomes !